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  • L’échec est-il nécessaire pour réussir ?

    L’échec est-il nécessaire pour réussir ?

    « L’échec est le fondement de la réussite » a dit un jour le sage chinois Lao-Tseu. Et si c’était vrai ? Et si nous devions échouer avant de connaître le succès ?

    Pour pouvoir répondre à ces questions, je me suis quand même interrogée sur la définition du mot « échec ». Qu’est-ce que l’échec ? Ce que j’ai pu constater, en faisant mes recherches, c’est déjà qu’il existe une réelle différence dans la perception de l’échec en France et dans les pays Anglo-saxons. Si en France l’échec est une défaite voire une honte, dans les pays anglo-saxons, il est un élément à part entière du parcours vers la réussite voire nécessaire pour réussir. Si les Français ont plutôt tendance à cacher ces « ratages », les Américains, eux, en font les acteurs principaux de leur « story telling » !

    Mais alors, faut-il avoir une considération négative de l’échec à la française ou au contraire, prendre cela comme un enrichissement ? Est-ce que nous devons lier les 2 termes ou les dissocier ? L’échec est-il fatal ? Faut-il avoir peur d’échouer ? L’échec invalide-t-il un projet ? Faut-il rater pour réussir ? Comment vit-on l’échec ?

    L’échec : une même définition pour tout le monde ?

    Charles Pépin, auteur des « Vertus de l’échec » définit l’échec comme « une erreur doublée d’un sentiment de défaite. Certaines erreurs peuvent être rectifiées sans nous affecter plus que ça. D’autres nous terrassent car nous y avons joué une part de nous-mêmes, liée à ce que Freud appelait l’idéal du moi : c’est notre valeur même qui est remise en question. Ce qui nous accable, c’est le fait de confondre notre personne avec notre ratage, plutôt que de l’observer comme un fait à analyser, comme l’occasion d’un apprentissage. »

    En France, une (très) mauvaise perception de l’échec

    Si nous avons si peur de l’échec en France, c’est que ce dernier est plutôt mal perçu, et ce, depuis notre plus tendre enfance. En effet, nous sommes, dès le plus jeune âge, valorisés lorsque nous respectons les règles et les consignes données par nos parents ou le système éducatif, ce qui laisse peu de place à l’erreur. Tout au long de notre parcours scolaire, les erreurs sont la base de notre notation, chaque faute faisant dégringoler notre note finale. Il est donc clair que le système éducatif français tend à comparer les personnes et leur travail selon le nombre d’erreurs qu’ils ont faites et non à ce qu’ils ont appris de ces erreurs. Et chacun retrouvera le même mode de fonctionnement plus tard dans le monde du travail et de l’entrepreunariat. En France, celui qui échoue est donc celui qui aurait mal fait son job ou qui n’aurait pas respecté les consignes et cet échec serait donc synonyme de défaite pour celui qui le vit. L’expérience est donc vécue comme une honte, et la confiance en cette personne tend à diminuer. Rare est la place pour une seconde chance !

    Mais si l’échec en France rime avec défaite et est donc mal vécu pour la plupart d’entre nous, en est-il de même partout ? Eh bien non !

    Une vision différente de l’échec dans les pays scandinaves et anglo-saxons

    Dans ces pays, à l’inverse du modèle français, on prône la culture de l’échec. En effet, il est davantage valorisé et est totalement inhérent à l’aventure humaine. Il est signe d’audace, de persévérance et de volonté d’entreprendre. Il permet de prendre de meilleures décisions ou de les ajuster. Cette valorisation des échecs permet d’ôter une partie de « peur » qui y est souvent associée. Ce n’est donc pas un cercle vicieux mais bien un cercle vertueux qui s’instaure, la défaite n’étant plus source d’erreur et de fatalité mais une source d’enrichissement pour les projets futurs. De nombreux exemples de réussites américaines le démontrent. Rappelons rapidement le parcours de Steve Jobs qui illustre parfaitement cette vision. Après quelques années à la tête de cette grande entreprise Apple, qui est la sienne, il a été renvoyé. Loin de se décourager, il rachète Pixar et en fait l’un des piliers du cinéma d’animations. Puis il reviendra finalement chez Apple qui deviendra la première marque mondiale. Morale de cette histoire : il ne faut jamais baisser les bras suite à un échec mais plutôt en faire une force pour atteindre son objectif avec succès.

    Selon Freud, quand on échoue, on comprend mieux comment on peut réussir. Ainsi, le succès est pavé d’échecs. L’idée que le succès soit possible sans jamais échouer est absurde. Il est impossible d’arriver directement au succès, la réussite passe par l’action et donc par l’échec. Ces deux termes seraient donc totalement liés, indissociables. L’un n’irait donc pas sans l’autre. Mais est-ce réellement le cas pour tout le monde ? Et si nous n’arrivions pas à nous relever suite à un échec ? Avons-nous tous la force, la motivation, et les outils nécessaires pour rebondir ? Ne peut-il pas être fatal parfois ?

     

    Avons-nous tous la capacité à nous relever suite à un échec ?

     Bien sûr ! Comme un enfant qui tombe lors de son apprentissage de la marche, nous pouvons apprendre à nous relever suite à un échec. Certains vont avoir besoin de plus de temps que d’autres, voire même besoin d’une aide extérieure …

    Mais il ne faut pas prendre ce problème à la légère…

    Sommes-nous réellement TOUS capables de surmonter les échecs ?

     Comme toujours, tout n’est pas blanc ou noir ! Si la plupart des gens réussissent à se remettre de leurs échecs et à avancer, certains, en revanche, sont plus durement affectés. Un échec, perçu différemment par chacun d’entre nous, a donc des conséquences plus ou moins graves.

    Quelles sont-elles ?

    • Une incapacité à faire de nouveaux projets par peur d’échouer
    • Une incapacité à retrouver confiance en soi au travail ou dans son couple
    • Une maladie physique
    • Une maladie psychologique ou psychiatrique
    • Et, dans les cas les plus dramatiques, certaines personnes ne peuvent plus affronter la vie et se suicident.

    Alors, il est primordial de savoir où l’on se situe, et  de trouver la manière pour rebondir.

    Quelques pistes… 

    Les principales étapes nécessaires pour repartir plus fort vers le succès:

    • Accepter l’échec
    • Prendre du recul
    • Se questionner sur les raisons de l’échec
    • Corriger

    Ce n’est que lorsque vous trouverez les causes que vous pourrez rebondir et aller de l’avant sans réitérer les mêmes erreurs et réussir à atteindre votre but.

    Voici une liste non exhaustive de questions auxquelles vous pourriez tenter de répondre, s’il s’agit d’un projet professionnel :

    • Qu’est-ce qui a provoqué cet échec ?
    • Suis-je entièrement responsable ?
    • À quel moment ai-je perdu le contrôle ? Pourquoi ?
    • Ai-je bien fait de m’engager dans ce projet ?
    • Ai-je manqué d’outils pour réussir ?
    • Ai-je manqué de motivation ? Pourquoi ?

    S’il s’agit d’un échec personnel :

    • Quelle est ma part de responsabilité ?
    • Quelles erreurs ai-je faites et pourquoi ?
    • Comment ne pas les reproduire ?
    • Que dois-je changer ?

    Quelle que soit la situation donc le problème, il faut en trouver la cause (la vraie). Seule la cause vous permet de trouver la solution. Pour celles et ceux que cela intéresse, je vous conseille fortement la méthode des 5 pourquoi.

     Et si cette introspection ne suffit pas à vous donner toutes les clés pour repartir plus fort vers le succès, vous pouvez très bien associer cet exercice à une aide extérieure. Vous pourriez, par exemple, suivre une thérapie pour livrer votre ressenti sur cette expérience douloureuse et reprendre confiance en vous. Mais aussi, pratiquer une activité comme le yoga, la sophrologie ou encore la méditation pour vous permettre de « lâcher-prise », de vous recentrer sur vous et de vous détendre.

    Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à me contacter !

    Conclusion

    Il semblerait que la réponse à la question « l’échec est-il nécessaire pour réussir ? » soit bien plus complexe qu’un simple « oui » ou « non ». Notre vision de l’échec étant différente d’une personne à l’autre et aussi d’une population à une autre, il serait judicieux de dire que nous apprenons tous les jours de nos expériences. Elles nous enrichissent, nous renforcent, nous donnent des leçons qui vont nous permettre d’évoluer et d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés (personnels et professionnels). Selon notre degré d’acceptation de l’échec, ce dernier pourra nous booster pour avancer ou au contraire nous affaiblir. Mais il n’est pas fatal ! Accepter et rebondir s’apprend ! Et ce qui est important, n’est-ce pas le chemin parcouru pour arriver à destination ?

    Je finirai par une phrase de Charles Pépin qui a dit : «  Qui n’a jamais connu l’échec a raté sa vie ». Alors tombez, relevez-vous et tombez encore jusqu’à ce que votre objectif soit atteint. Faites de votre vie un perpétuel apprentissage, et de vos projets une joie au quotidien !

    Charlotte Vallet – Sophrologue et hypnothérapeute à Paris

  • Comment vaincre la peur du rejet de l’autre ?

    Comment vaincre la peur du rejet de l’autre ?

    « J’ai peur qu’on ne m’aime pas », « Je n’y arriverai pas », « Il ne restera jamais avec moi », « Je suis nulle » Autant de phrases qui tournent en boucle dans la tête de ceux qui ont peur d’être rejetés et qui les paralysent chaque jour un peu plus, que ce soit dans leur vie professionnelle et personnelle.

    Les raisons sont multiples et trouvent souvent leur origine dans des traumatismes durant l’enfance. Les conséquences : un manque d’estime de soi, de confiance, un besoin d’exister à travers l’autre, une hypersensibilité… Et dans notre société du paraître, où plaire aux autres est presque une obligation, ce phénomène a tendance à s’amplifier. Certains en arrivent même à perdre leur personnalité, leur identité. C’est alors un cercle vicieux ! Car on ne peut pas plaire à tout le monde. Et plus on veut plaire, plus on se confronte au rejet de l’autre.

     

    D’où vient cette peur du rejet de l’autre ?

    Pour la majorité d’entre nous, nous naissons entourés de nos parents. Puis, au fur et à mesure que nous grandissons, le cercle s’élargit : professeurs, amis, collègues, simples connaissances… Nous parcourons donc la vie avec ces « autres » qui forment notre propre société. Nous devons donc « vivre » avec l’autre, avancer avec lui, elle, eux… proches de nous ou parfait(e) inconnu(e)…`

    Et si, pour certains, cette vie en communauté n’est pas un problème, voire plutôt une chance, pour d’autres, ce schéma est plus compliqué. Pourquoi ? À cause de certains ressentis qui les rongent : la peur ne pas être conforme à ce que l’autre attend, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de ne pas être apprécié, la peur de la solitude, la peur d’être rejeté par les autres…

    Cette peur trouve, le plus souvent, son origine au moment de l’enfance. En effet, un enfant abandonné ou délaissé par ses parents aura plus de chance de développer cette peur en grandissant. Les enfants humiliés, battus grandiront également avec un manque de confiance en eux, un sentiment d’infériorité qui pourront entraîner de nombreux troubles dans leurs rapports avec les autres. Mais sans même aller si loin, une autorité excessive conduit quasiment tout le temps un enfant à se construire dans la peur.

    Le sentiment de rejet ou d’abandon peut donc naître très tôt et avoir de nombreuses répercussions plus tard sur nos relations avec les autres. Mais ce sentiment peut aussi se développer dans notre vie d’adulte, suite à un traumatisme ou à un évènement particulier (trahison, divorce, licenciement…).

     

    Comment cette peur se manifeste-elle ?

    Une personne qui vit avec cette peur du rejet au quotidien créée, malgré elle, des barrières à son bonheur qui peuvent être nombreuses et non sans conséquences… En voici une liste non exhaustive :

    • Ne pas savoir prendre de décisions sans l’avis des autres
    • Être hypersensible
    • Éprouver un besoin permanent de plaire
    • Développer de la jalousie
    • Culpabiliser très souvent et très facilement
    • Ne jamais exprimer sa propre opinion et/ou ajuster son opinion en fonction de celles des autres
    • Vivre constamment dans l’angoisse et l’anxiété
    • Procrastiner
    • Développer des complexes qui nuisent dans tous les domaines de la vie
    • Donner à outrance pour espérer recevoir
    • Ne jamais demander de l’aide pour ne pas déranger quitte à tout faire soi-même ou à ne rien faire
    • Chercher en permanence l’approbation des autres pour se sentir en sécurité
    • Agir contre sa propre volonté
    • Se laisser entraîner dans des situations à risques

    Résultats : une vie à vivre en porte-à-faux, un mal-être permanent et surtout obtenir l’inverse de ce qui est recherché. Car à force de vouloir plaire à tout le monde, on ne plaît plus à personne. Un véritable cercle vicieux… Alors comment s’en sortir ?

     

    Mais, si l’on veut, on peut sortir de ce cercle vicieux

    À chaque problème sa solution ! Si vous souffrez de cette peur qui vous pollue depuis des années et que vous souhaitez enfin vous en libérer, bonne nouvelle, il existe des solutions. Nul besoin d’aller les chercher bien loin, elles sont en nous. Eh oui ! Mais pour se sortir de cette situation de mal-être, il va falloir faire un peu de travail sur soi.

    Les buts :

    • Retrouver l’estime de soi
    • Retrouver l’estime des autres

    Afin de réussir à atteindre ces objectifs, plusieurs exercices peuvent vous aider. Exercices personnels ou en groupe, ils peuvent être combinés pour une meilleure efficacité.

    Mais tout d’abord, penchons-nous sur l’histoire de Jia Jang, un jeune entrepreneur chinois. Intelligent, bosseur et obstiné, il n’a cessé de travailler dur pour réussir. Il s’est marié, a été engagé dans une grande entreprise aux États-Unis. Une réussite personnelle et professionnelle. Mais malgré tout cela, il était toujours déprimé. Pourquoi ? Il rêvait de monter son entreprise mais il était incapable de sortir de son confort de salarié et de prendre des risques. La peur de l’insécurité et surtout celle du rejet le paralysaient. C’est pourquoi, un jour, il décide de se confronter à ses peurs et se donne 100 jours pour les vaincre. Le meilleur moyen selon lui : se confronter chaque jour à des situations au cours desquelles il est susceptible d’essuyer des refus. Au bout des 100 jours, il s’aperçoit en fait, qu’il a eu plus d’accords que de refus ! Suite à cette expérience, il donne des directions pour prendre de l’assurance et oser :

    • Accepter que le rejet fait partie de nous. C’est une réaction humaine face à l’inconnu
    • Avant de battre en retraite face au NON, il faut demander à notre interlocuteur les raisons de ce refus. Analyser les motivations du refus et étudier ce qui peut être modifié
    • Ne pas se priver de la liberté de demander par peur du « NON » et du jugement de l’autre. Si nous n’osons pas demander, nous ne risquons pas d’avoir de « NON », certes, mais nous ne risquons pas non plus le succès.
    • Ne pas faire d’une mauvaise relation avec l’autre une généralité mais une expérience pour avancer.
    • Prendre conscience que chaque personne est unique avec ses qualités, ses défauts et ses expériences.
    • Prendre du recul sur le jugement, les critiques des autres à votre égard.

    Et plus simplement :

    • Il faut identifier l’origine de la peur et avoir conscience de la façon dont elle se manifeste. Pardonner, lorsque c’est possible, à ceux qui sont à l’origine de cette peur, en se disant qu’ils agissaient sûrement pour notre bien. Sinon, il faut décider d’affronter la réalité.
    • Il faut se forcer à faire des choses nouvelles qui boostent notre confiance en nous.
    • Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide et à se confier.
    • Il faut assumer sa sensibilité et apprendre à accepter la critique. Ou plutôt apprendre à la comprendre.
    • Il faut se dire que tout le monde éprouve des peurs. Si ce n’est que certains arrivent mieux à les cacher d’autres (ou les expriment différemment).
    • Il faut ne plus avoir peur que l’on vous dise NON, et soi-même oser dire NON. Essayez, vous verrez… vous serez surpris du résultat.
    • Il faut aussi et surtout accepter d’être le maître de son destin. Ne pas se laisser dominer et comprendre que la différence est plutôt une force. Beaucoup sont dans le mimétisme d’un parent par exemple, de peur de le décevoir. Mais si vous ne décevez pas une personne… vous êtes perçu par TOUS les autres comme quelqu’un n’ayant aucune personnalité.
    • Et surtout, il faut se rendre compte que lorsque l’on a pas d’estime de soi, on ne peut pas obtenir l’estime des autres.

    Aussi pour réussir à s’en sortir, une première étape consiste à identifier la cause et à concrétiser les conséquences. Pour ce faire, des techniques telles que la sophrologie ou l’hypnose peuvent être des solutions particulièrement efficaces. Ensuite, en parallèle, le yoga ou la méditation peuvent venir apaiser les angoisses, l’anxiété, et à être en meilleure harmonie avec ce que nous sommes et ce que nous voulons au plus profond de nous-même.

    Sophrologue et hypnothérapeute à Paris, n’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en discuter.

     

    Conclusion

    La peur du rejet de l’autre est un véritable handicap et un véritable cauchemar au quotidien. Soit on la subit… soit on essaye de la combattre. Une chose est sûre, la combattre permet de retrouver de la confiance, de l’estime de soi et surtout l’estime des autres. Et finalement, n’est-ce pas le but recherché ?

     

    Charlotte Vallet 

    Hypnothérapeute et Sophrologue à PARIS