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  • Les inégalités au travail : continuons le combat !

    Les inégalités au travail : continuons le combat !

    Si l’on entend beaucoup parler de l’égalité hommes/femmes dans le monde du travail, disons-le d’emblée, nous en sommes encore très loin !

    Le constat est sans appel…

    Certains secteurs et métiers sont encore aujourd’hui toujours réservés à la gent masculine. Et c’est sans parler des inégalités salariales…

    Dans cet article, je vais juste tenter de faire le point sur la condition des femmes dans le monde professionnel. Tout d’abord je ferai un petit retour en arrière. Ensuite, j’évoquerai le monde d’aujourd’hui, et ce que nous pouvons espérer dans l’avenir.

    Mais qu’appelle-t-on égalité hommes/femmes ?

    Quels sont les critères utilisés pour la mesurer ? Il y en a quatre :

    • L’obligation d’égalité salariale entre hommes et femmes
    • L’interdiction à la discrimination à l’embauche,
    • L’obligation d’égalité dans le déroulement de carrière,
    • Et enfin l’obligation de parité dans les conseils d’administration.

    Quelle était la situation des femmes d’hier ?

     Avant 1945, la plupart des femmes étaient professionnellement inactives.

    Ce n’est qu’après la fin de la seconde guerre mondiale que le pourcentage de femmes qui travaillent a commencé à augmenter progressivement. Les femmes se divisent alors en deux groupes : celles qui travaillent toute leur vie et celles qui alternent entre vie professionnelle et vie de femme au foyer. C’est à partir des années 70, que l’on observe une continuité de l’activité professionnelle.  À partir de cette date, et pour encourager les femmes à s’insérer encore plus dans la vie active, plusieurs lois sont votées. Les principales sont :

    • En 1972, est proclamée l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes
    • En 1983, l’égalité professionnelle
    • En 1986, une circulaire qui préconise la féminisation des termes de métiers, grades et une politique volontariste. Le but est de diminuer les discriminations dont sont encore victimes les femmes au travail.

    Qu’en est-il, aujourd’hui, de cette volonté à l’égalité hommes/femmes au travail ?

    Quel est le constat aujourd’hui ?

    Aujourd’hui, et fort heureusement, il est ancré dans les esprits (la plupart) qu’il est normal qu’une femme travaille au même titre qu’un homme. En revanche, force est de constater qu’il existe encore de nombreuses différences.

    Déjà, il existe une disparité importante dans la nature des métiers exercés. De nombreux métiers sont quasiment exclusivement féminins (sage-femme, assistante maternelle, aide-soignante, etc.). Certes la situation évolue, mais que c’est lent… !

     La présence croissante des femmes dans certains métiers dits « d’hommes »

    En effet, les femmes sont de plus en plus présentes dans des métiers auparavant réservés exclusivement aux hommes. Elles ont eu accès au fil du temps à des postes de cadres, d’ingénieurs et aussi aux professions libérales, par exemple. Elles sont aussi de plus en plus représentées comme commerciales, leurs atouts dans les négociations ayant été reconnus. Elles seraient même meilleures négociatrices que les hommes !

    Mais certains secteurs et métiers restent exclusivement masculins

    Par choix ou par la force des choses

    Certains secteurs comme le bâtiment, l’énergie, l’informatique, l’électronique, la mécanique et des métiers physiques comme manutentionnaire, bûcheron, maçon, reconnaissons-le, n’attirent pas les femmes. Ces derniers étant très physiques, voire même « trop », peu de femmes y postulent.

    Et dans les autres secteurs ?

    Si certaines femmes font le choix de ne pas se diriger vers certains secteurs ou métiers, qu’en est-il des autres ?  Bien que les femmes semblent faire leur place dans des métiers jusqu’ici encore très « masculins », le chemin paraît encore long dans certains domaines pourtant « accessibles » comme la politique, l’entrepreunariat et les postes à responsabilité. La « parité hommes/femmes » pour accéder à ses métiers est encore loin d’être une évidence.

    Une situation qui s’améliore mais des inégalités qui persistent …

    Le plafond de verre

    Selon la Banque Mondiale, la France fait partie des six pays du monde où les droits des femmes sont les plus respectés. Dans les faits, c’est beaucoup moins rose !

    En effet, malgré une place croissante des femmes dans le monde du travail, elles restent encore largement minoritaires aux postes de décisions (cadres, entrepreneurs, politiques…). Il existe, en effet, ce que l’on appelle le « plafond de verre » ou encore « glass ceiling » qui entrave leur carrière. Cette expression, apparue aux États-Unis à la fin des années 1970, décrit l’ensemble des obstacles que rencontrent les femmes dans leur chemin pour accéder à des postes à responsabilités ou plus généralement dans des postes plus élevés dans la hiérarchie professionnelle. Je vous conseille la lecture de cet excellent article si vous voulez en savoir plus : https://www.scienceshumaines.com/peut-on-en-finir-avec-le-plafond-de-verre_fr_22408.html.

    Pire encore, nombreuses sont celles qui ont été confrontées à ce que l’on appelle « la promotion canapé »… C’est-à-dire qu’elles ont dû « coucher » pour bénéficier d’une évolution. Même si ce sujet est plutôt tabou, il n’en reste pas moins une triste réalité pour un bon nombre de femmes encore aujourd’hui.

    Les inégalités salariales

    Et lorsqu’elles arrivent à gravir les échelons reste encore le problème de l’inégalité salariale. En effet, à postes égaux, trop de femmes restent encore moins payées que les hommes. En 2019, d’après le collectif féministe « Les Glorieuses », les Françaises ont commencé à travailler “bénévolement” le mardi 5 novembre 2019.

    Quelques données pour décrypter ces inégalités :

    • 17,4%, c’est le pourcentage de différence entre ce que gagne une femme et un homme à temps plein sur une année.
    • 21%, c’est le pourcentage d’écart qui existe entre les hommes et les femmes pour un poste de cadre équivalent.
    • 8,4%, c’est le taux représentant des inégalités de salaire liées aux discriminations ou aux stéréotypes, qui peuvent bloquer l’avancement salarial des travailleuses.

    Même si des lois ont été mises en place ces dernières années et que des efforts sont réalisés, ne pouvons-nous pas faire plus en faveur d’une égalité encore meilleure entre les hommes et les femmes au travail ?

    Qu’en sera-t-il demain ?

     La priorité semble être donnée à l’abolition des inégalités salariales.

    « Avant la fin du quinquennat, les femmes seront aussi bien payées que les hommes dans les entreprises », selon les mots de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, mardi 23 octobre 2018. Elle a ajouté qu’à partir du 1er janvier 2019, les sociétés de plus de 50 salariés où des inégalités salariales entre femmes et hommes auront été constatées, disposeront de trois ans pour agir. En faveur de l’égalité salariale. Si cette loi n’est pas respectée, une sanction financière équivalente à 1% de leur chiffre d’affaires leur sera appliquée.

    « Dans cinq ans, il faut que l’on ait réglé ce problème qui est une honte et qui est mauvais pour les femmes et pour l’économie”, a-t-elle annoncé.

    A priori, c’est l’inspection du travail qui doit réaliser des contrôles… 7 000 contrôles étaient prévus dans les entreprises de plus de 1 000 salariés en 2019. Ont-ils été menés ? Et quid des sanctions… et des entreprises plus petites qui sont les plus nombreuses ?

    Alors, oui, il y a des progrès, mais que c’est lent ! Surtout lorsque l’on est directement concernée en tant que femme…

    Mais, essayons de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide et démarrons l’année pleines d’enthousiasme. Continuons à nous battre pour une meilleure égalité et pour l’abolition des différentes inégalités (salaire, discrimination à l’embauche, sexisme etc.). Le combat n’est pas terminé et je suis sûre qu’il ne sera pas vain !

    Charlotte Vallet – Sophrologue et hypnothérapeute à Paris

     

     

     

  • L’intuition féminine, un mythe ou une réalité ?

    L’intuition féminine, un mythe ou une réalité ?

    « Tiens, ça fait longtemps que je n’ai pas eu de nouvelles de Juliette » Et quelques secondes plus tard, le téléphone sonne, et c’est Juliette !  « Ce mec n’est pas fait pour toi. Je le sens », vous a dit une amie. Et en effet, il n’était pas bon pour vous !

    Eh oui, c’est comme si certaines (certains ?) d’entre nous possédaient un don… celui de prévoir les choses. Mais paraît-il que ce don, appelons-le tout de suite « intuition », est typiquement attribué à la gent féminine.

    En effet, on parle souvent « d’intuition féminine ». Voici donc un avantage que nous possédons sur les hommes ! Mais, les hommes n’en ont-ils vraiment pas ? Sommes-nous les seules, nous les femmes, à posséder cette faculté ? D’ailleurs l’intuition, est-ce que ça existe vraiment ?

    Mais tout d’abord, qu’est-ce que l’intuition ?

    On emploie le terme d’intuition lorsqu’un ressenti se révèle exact, lorsqu’une hypothèse spontanée se transforme en réalité, lorsque l’on a le sentiment de déjà bien connaître un domaine alors qu’on le découvre.

    Avoir une intuition, c’est souvent deviner au premier abord si une personne est digne de confiance, c’est savoir quel est le bon chemin alors qu’aucun panneau ne le confirme. C’est aussi ressentir que quelque chose ne va pas, ou même parfois qu’il va se passer quelque chose.

    Contrairement à l’instinct, qui est un comportement inscrit dans nos gènes, dans notre disque dur, l’intuition se base sur la sensibilité, l’éducation, le vécu, sur une somme de données sauvegardées dans notre mémoire vive. C’est cette somme d’expériences, de souvenirs, souvent nichés dans l’inconscient, qui nous permet une analyse très rapide d’une situation, avec un temps de calcul infinitésimal. D’où mon analogie à l’informatique.

    L’intuition serait-elle exclusivement féminine ?

    Mais pourquoi parle-t-on d’intuition spécifiquement féminine ? Serait-ce un genre d’intuition propre au sexe féminin, qu’aucun homme sur terre n’aurait connu ?

    Peut-être que la sensibilité des femmes est plus exacerbée que chez les hommes, ce qui permettrait de ressentir ou de pressentir des choses ? Écoutons notre entourage.

    Un jour, mon petit ami devait prendre la route. Je ne sais pas pourquoi, je voulais l’empêcher de prendre le volant, quelque chose n’allait pas, c’était indéfinissable. Une heure après, il a été victime d’un accident. Il s’en est sorti avec une jambe cassée, mais j’avais eu ce pressentiment, cette intuition”. Nathalie a gardé ce souvenir, cette révélation de l’intuition.

    Mais est-ce proprement féminin ? “Je pense que ça se produit surtout quand tu connais bien une personne, que tu as des sentiments très forts pour elle. Et peut-être aussi une sensibilité à fleur de peau.”

    L’intuition féminine, ce sont peut-être les hommes qui en parlent le mieux. Kévin, 34 ans : “J’étais revenu d’un séjour à l’étranger. Je retrouve mon épouse à l’aéroport. Elle est d’abord très chaleureuse puis rapidement elle devient bizarre. Arrivé à la maison, elle m’accuse de l’avoir trompée pendant mon voyage. Ce qui, j’ai honte de l’avouer, n’était pas faux. Mais comment a-t-elle pu le deviner ? Il a peut-être suffi d’un tic, d’un regard fuyant, d’un sourire forcé. Allez savoir.

     

    On accorde également à la femme beaucoup plus d’empathie qu’à l’homme. Question d’éducation, de culture. La femme étant, reconnaissons-le, plus à l’écoute de son interlocuteur, elle devine par expérience certaines choses. C’est notamment le cas avec les enfants. Assignée le plus souvent à son éducation, la femme perçoit provenant d’un enfant des signes que l’homme ne ressent pas. On évoque dans ce cas une notion d’instinct maternel, un sujet qui fait autant débat que l’intuition féminine.

    Bref, nous pouvons conclure ce paragraphe, en affirmant qu’il existe un lien entre sensibilité, écoute, concentration et intuition. Ne vous vexez pas messieurs, certains d’entre vous le sont (sensibles, et si c’est votre cas, vous devez très certainement, tout comme nous, être dotés d’intuition.

    Acquis ou inné ?

    Du côté des opposants à la féminité de l’intuition, les arguments ne manquent pas. L’intuition serait humaine et n’aurait pas de sexe. Elle serait seulement due à la sensibilité de la personne, à son vécu, ses expériences, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme.

    Certaines personnes, hommes et femmes confondus, voient même dans cette notion d’intuition féminine quelques relents de sexisme. Depuis l’aube de l’humanité, on attribue l’intelligence, la logique cartésienne, le rationnel aux messieurs, et aux dames l’émotion, l’intuition, la sensibilité. On apprend très tôt aux garçons à réprimer leurs émotions (“on ne pleure pas quand on est un homme”) alors que les jeunes filles sont plus souvent invitées à exprimer leur ressenti, leurs douleurs, leurs craintes.

    Ainsi la femme serait-elle plus disposée à écouter son intuition, contrairement à l’homme.

    Alors nous pouvons conclure sans prendre trop de risques que l’intuition est plutôt acquise qu’innée.

    Et la science dans tout ça ?

    On trouve donc difficilement des éléments tangibles qui nous prouvent que l’intuition serait avant tout féminine, du moins inhérente à l’inné plutôt qu’à l’acquis. Même la science s’est penchée sur le problème. Des travaux très sérieux ont démontré que l’homme est plus enclin à faire fonctionner l’hémisphère gauche du cerveau, celle où réside la logique et la raison. Alors que les femmes utiliseraient équitablement les deux parties, dont celle de droite qui gère les émotions et l’imagination.

    La plupart des expériences réalisées sur des panels d’hommes et de femmes au sujet de l’intuition ont donné des résultats très mitigés. Aucune étude n’a donné de chiffres démontrant une incontestable féminité de l’intuition.

    Mais on peut se poser une question plus générale : qu’est-ce que la science et sa logique primaire peuvent comprendre à l’intuition, une chose qui dépasse les esprits les plus cartésiens ?

    Alors ? Féminine or not féminine ?

    On peut donc conclure que l’intuition féminine est une réalité. Il ne s’agit pas d’une sorte de don reçu à la naissance, mais bien d’une capacité que l’on acquiert au cours de la vie, où la femme est finalement plus libre d’exprimer ses émotions, son empathie, ses ressentis. Une sorte de sixième sens que la population masculine aurait perdu et rejeté par convention.

    Alors, mesdemoiselles, mesdames, sachez utiliser votre intuition, comme il se doit !

     

    Charlotte Vallet, Sophrologue et hypnothérapeute à Paris