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Étiquette : féminisme
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Journée Internationale des Droits des Femmes!
Pourquoi le 8 mars ?
Il y a quelques jours, nous célébrions la journée internationale de lutte pour les droits de la femme !! Pour l’occasion, je vous explique tout sur l’origine de cette fameuse date
Origine du 8 Mars
Cette journée trouve son origine dans les mouvements sociaux du XXe siècle en Europe, c’est lors de la 2e conférence des femmes socialistes en 1910 à Copenhague que Clara Zetkin (journaliste, et femme politique allemande) propose une Journée internationale des femmes. Malgré le geste révolutionnaire, aucune date officielle ne sera fixée lors de la conférence.
Le 8 mars 1917 à Saint-Pétersbourg lors des grèves ouvrières,des milliers de femmes ,étudiantes, employées , ouvrières descendent dans les rues pour réclamer « du pain, et de la paix ».
En hommage à cette journée, le 8 mars 1917 Lénine déclare la date « journée des femmes».
Dès lors la tradition se met en place, et après la 2nd guerre mondiale la journée internationale des femmes devient une tradition. Durant les mouvements féministes des années 70 la journée devient d’autant plus symbolique, et en 1977 le 8 mars est officiellement reconnu par les nations-unies. En France, il faudra attendre 1982.

Le mythe du 8 Mars
Peut-être que certain(e)s d’entre vous le savent déjà , il existe un mythe autour des origines du 8 Mars . En 1955, le magazine « L’Humanité » sort un article dans lequel il affirme que la Journée internationale des femmes trouve son origine à New York lors de la grève des ouvrières de l’habillement le 8 mars 1857. Selon les dires du magazine, elles auraient manifesté contre les mauvaises conditions de travail, et pour la reconnaissance de l’égalité du travail des femmes.
Pendant longtemps, et encore aujourd’hui cette histoire sème le trouble sur les origines du 8 mars. Pourtant, il s’agit bien d’un simple mythe. Dans leur livre « Le mythe des origines, à propos de la Journée Internationale des femmes » , les historiennes Liliane Kandel, et Françoise Picq, révèlent que ces événements n’ont jamais eu lieu.
À l’époque beaucoup de féministes adhèrent à ce mythe, en effet en pleine période de guerre froide cela « permet de distinguer la Journée internationale des femmes de l’influence soviétique », analyse la sociologue Françoise Picq.

Comme vous avez pu le remarquer lors de votre lecture, j’ai souvent employé le terme « Journée de la Femme » ou « Journée Internationale des Femmes », c’est en fait l’appellation officielle de l’ONU. Cependant certains pays comme la France utilisent le terme « Journée Internationale des Droits des Femmes », depuis 2016 l’organisation ONU Femmes France lutte pour qu’il devienne l’appellation officielle.
Car, en effet, tant que cette journée existera, cela signifiera que la lutte n’est pas fini. Aujourd’hui, dans le monde : 211 469 810 femmes n’ont pas le droit de désobéir à leur mari , 151 864 840 n’ont pas le droit de porter plainte pour viol conjugal , 131 454 650 n’ont pas le droit de travailler sans l’accord de leur mari, et cela sans parler des violences de tout genre. Même si nous avons théoriquement acquis tous les droits en France : 219 000 femmes sont victimes chaque année de violences physiques et/ou sexuelles de la part du conjoint , 14 sont mortes sous les coups de leur mari depuis janvier, 100% ont déjà subis de le harcèlement de rue. Ces quelques chiffres sont, je pense, une bonne représentation de pourquoi encore à l’heure d’aujourd’hui la date du 8 Mars est essentiel, et le sera jusqu’à temps que toutes les femmes soient libres, et en sécurité !!
De mon côté, je suis Charlotte Vallet, hypnothérapeute sur Paris. Je vous accueille les mardis, jeudis et vendredis dans mon cabinet du 2 bis villa Flore 75016 Paris.
Pour toutes prises de rendez-vous : https://www.doctolib.fr/hypnotherapeute/paris/charlotte-vallet
Je vous offre un premier appel téléphonique pour échanger sur vos besoins. En cette période de confinement, je propose des échanges par Skype.
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Les inégalités au travail : continuons le combat !
Si l’on entend beaucoup parler de l’égalité hommes/femmes dans le monde du travail, disons-le d’emblée, nous en sommes encore très loin !
Le constat est sans appel…
Certains secteurs et métiers sont encore aujourd’hui toujours réservés à la gent masculine. Et c’est sans parler des inégalités salariales…
Dans cet article, je vais juste tenter de faire le point sur la condition des femmes dans le monde professionnel. Tout d’abord je ferai un petit retour en arrière. Ensuite, j’évoquerai le monde d’aujourd’hui, et ce que nous pouvons espérer dans l’avenir.
Mais qu’appelle-t-on égalité hommes/femmes ?
Quels sont les critères utilisés pour la mesurer ? Il y en a quatre :
- L’obligation d’égalité salariale entre hommes et femmes
- L’interdiction à la discrimination à l’embauche,
- L’obligation d’égalité dans le déroulement de carrière,
- Et enfin l’obligation de parité dans les conseils d’administration.

Quelle était la situation des femmes d’hier ?
Avant 1945, la plupart des femmes étaient professionnellement inactives.
Ce n’est qu’après la fin de la seconde guerre mondiale que le pourcentage de femmes qui travaillent a commencé à augmenter progressivement. Les femmes se divisent alors en deux groupes : celles qui travaillent toute leur vie et celles qui alternent entre vie professionnelle et vie de femme au foyer. C’est à partir des années 70, que l’on observe une continuité de l’activité professionnelle. À partir de cette date, et pour encourager les femmes à s’insérer encore plus dans la vie active, plusieurs lois sont votées. Les principales sont :
- En 1972, est proclamée l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes
- En 1983, l’égalité professionnelle
- En 1986, une circulaire qui préconise la féminisation des termes de métiers, grades et une politique volontariste. Le but est de diminuer les discriminations dont sont encore victimes les femmes au travail.
Qu’en est-il, aujourd’hui, de cette volonté à l’égalité hommes/femmes au travail ?
Quel est le constat aujourd’hui ?
Aujourd’hui, et fort heureusement, il est ancré dans les esprits (la plupart) qu’il est normal qu’une femme travaille au même titre qu’un homme. En revanche, force est de constater qu’il existe encore de nombreuses différences.
Déjà, il existe une disparité importante dans la nature des métiers exercés. De nombreux métiers sont quasiment exclusivement féminins (sage-femme, assistante maternelle, aide-soignante, etc.). Certes la situation évolue, mais que c’est lent… !
La présence croissante des femmes dans certains métiers dits « d’hommes »
En effet, les femmes sont de plus en plus présentes dans des métiers auparavant réservés exclusivement aux hommes. Elles ont eu accès au fil du temps à des postes de cadres, d’ingénieurs et aussi aux professions libérales, par exemple. Elles sont aussi de plus en plus représentées comme commerciales, leurs atouts dans les négociations ayant été reconnus. Elles seraient même meilleures négociatrices que les hommes !
Mais certains secteurs et métiers restent exclusivement masculins
Par choix ou par la force des choses
Certains secteurs comme le bâtiment, l’énergie, l’informatique, l’électronique, la mécanique et des métiers physiques comme manutentionnaire, bûcheron, maçon, reconnaissons-le, n’attirent pas les femmes. Ces derniers étant très physiques, voire même « trop », peu de femmes y postulent.
Et dans les autres secteurs ?
Si certaines femmes font le choix de ne pas se diriger vers certains secteurs ou métiers, qu’en est-il des autres ? Bien que les femmes semblent faire leur place dans des métiers jusqu’ici encore très « masculins », le chemin paraît encore long dans certains domaines pourtant « accessibles » comme la politique, l’entrepreunariat et les postes à responsabilité. La « parité hommes/femmes » pour accéder à ses métiers est encore loin d’être une évidence.
Une situation qui s’améliore mais des inégalités qui persistent …
Le plafond de verre
Selon la Banque Mondiale, la France fait partie des six pays du monde où les droits des femmes sont les plus respectés. Dans les faits, c’est beaucoup moins rose !
En effet, malgré une place croissante des femmes dans le monde du travail, elles restent encore largement minoritaires aux postes de décisions (cadres, entrepreneurs, politiques…). Il existe, en effet, ce que l’on appelle le « plafond de verre » ou encore « glass ceiling » qui entrave leur carrière. Cette expression, apparue aux États-Unis à la fin des années 1970, décrit l’ensemble des obstacles que rencontrent les femmes dans leur chemin pour accéder à des postes à responsabilités ou plus généralement dans des postes plus élevés dans la hiérarchie professionnelle. Je vous conseille la lecture de cet excellent article si vous voulez en savoir plus : https://www.scienceshumaines.com/peut-on-en-finir-avec-le-plafond-de-verre_fr_22408.html.

Pire encore, nombreuses sont celles qui ont été confrontées à ce que l’on appelle « la promotion canapé »… C’est-à-dire qu’elles ont dû « coucher » pour bénéficier d’une évolution. Même si ce sujet est plutôt tabou, il n’en reste pas moins une triste réalité pour un bon nombre de femmes encore aujourd’hui.
Les inégalités salariales
Et lorsqu’elles arrivent à gravir les échelons reste encore le problème de l’inégalité salariale. En effet, à postes égaux, trop de femmes restent encore moins payées que les hommes. En 2019, d’après le collectif féministe « Les Glorieuses », les Françaises ont commencé à travailler “bénévolement” le mardi 5 novembre 2019.
Quelques données pour décrypter ces inégalités :
- 17,4%, c’est le pourcentage de différence entre ce que gagne une femme et un homme à temps plein sur une année.
- 21%, c’est le pourcentage d’écart qui existe entre les hommes et les femmes pour un poste de cadre équivalent.
- 8,4%, c’est le taux représentant des inégalités de salaire liées aux discriminations ou aux stéréotypes, qui peuvent bloquer l’avancement salarial des travailleuses.
Même si des lois ont été mises en place ces dernières années et que des efforts sont réalisés, ne pouvons-nous pas faire plus en faveur d’une égalité encore meilleure entre les hommes et les femmes au travail ?

Qu’en sera-t-il demain ?
La priorité semble être donnée à l’abolition des inégalités salariales.
« Avant la fin du quinquennat, les femmes seront aussi bien payées que les hommes dans les entreprises », selon les mots de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, mardi 23 octobre 2018. Elle a ajouté qu’à partir du 1er janvier 2019, les sociétés de plus de 50 salariés où des inégalités salariales entre femmes et hommes auront été constatées, disposeront de trois ans pour agir. En faveur de l’égalité salariale. Si cette loi n’est pas respectée, une sanction financière équivalente à 1% de leur chiffre d’affaires leur sera appliquée.
« Dans cinq ans, il faut que l’on ait réglé ce problème qui est une honte et qui est mauvais pour les femmes et pour l’économie”, a-t-elle annoncé.
A priori, c’est l’inspection du travail qui doit réaliser des contrôles… 7 000 contrôles étaient prévus dans les entreprises de plus de 1 000 salariés en 2019. Ont-ils été menés ? Et quid des sanctions… et des entreprises plus petites qui sont les plus nombreuses ?
Alors, oui, il y a des progrès, mais que c’est lent ! Surtout lorsque l’on est directement concernée en tant que femme…
Mais, essayons de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide et démarrons l’année pleines d’enthousiasme. Continuons à nous battre pour une meilleure égalité et pour l’abolition des différentes inégalités (salaire, discrimination à l’embauche, sexisme etc.). Le combat n’est pas terminé et je suis sûre qu’il ne sera pas vain !
Charlotte Vallet – Sophrologue et hypnothérapeute à Paris
